dimanche

1) Papillon de Lumière, sous les projecteurs. (Vulgarisation)




Afin que cette théorie complexe devienne accessible, il est nécessaire qu’elle soit compréhensible pour tout un chacun. Pour cela, les scientifiques ont vulgarisé cette théorie.

 




Henry Poincaré fut le premier à la simplifier dans son ouvrage  « La science et l’hypothèse », sur la philosophie des sciences.






 Pourtant, tout commença lorsque Lorenz publia ces travaux et prononça sa célèbre phrase lors d’une conférence en 1972 :

« Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas»


Cette question est en effet irrationnelle. Comment un papillon, de taille minime, peut-il déclencher une tornade, phénomène climatique important et ce à l’autre bout du monde ?! C’est sûrement cette comparaison de cause à effet impossible à imaginer qui la rend si attirante.
Cette image a donc fait fortune et a été reprise par tous les auteurs qui traitent du chaos. C’est devenu le symbole de la théorie, l’emblème de ce concept.
Elle a permis de vulgariser la question que se posaient les scientifiques, et de propager ainsi une théorie mathématique derrière un slogan accrocheur.


Cette jolie métaphore fut reprise de nombreuses fois par la culture de masse, prenant parfois la liberté de changer les lieux. Ainsi dans le journal Libération de 92, un papillon à Shanghai entraîne un orage à New-York, alors que le papillon se trouve en Chine et déclenche un cyclone en Floride, dans le même journal, deux ans plus tard.



Ivar Ekeland suivit Poincaré dans sa volonté de rendre accessible la théorie. Dans son livre « Le Chaos », le mathématicien philosophe nous amène à nous questionner sur la place des mathématiques dans les sciences. Il a proposé un exposé pour comprendre et un essai pour réfléchir. Son œuvre de vulgarisation a d’ailleurs inspiré Michael Crichton. Cet écrivain de science-fiction, scénariste et producteur de films américains s’est inspiré des travaux d’Ekeland sur la théorie du Chaos pour la création d’un de ses personnages fictifs. Son héros, Ian Malcolm, est donc un mathématicien défenseur de la théorie dans son célèbre livre Jurassic Park, adapté sur grand écran.
A travers lui, il défend l’imprévisibilité de la vie et l’impossibilité de la contrôler. 


La littérature est présente dans la théorie du Chaos. En effet, Edward Lorenz pourrait s’être inspiré du roman météorologique Storm, de George Stewart (1941), qu’il a lu étant enfant, et dans lequel on apprend qu’un homme éternuant en Chine peut déclencher une tempête de neige sur New York, pour trouver sa métaphore.

La littérature est donc une part importante de la vulgarisation d’une théorie.