dimanche

2) La théorie sur grand écran (Popularisation)

 
Après l’écriture et la presse, ce sont les cinéastes qui s’intéressent à la théorie et la répandent, en commettant cependant certaines erreurs…




En 1991, dans le film Havana de Sydney Pollack, Robert Redford déclare qu’ « un papillon peut battre des ailes en Chine et déclencher ainsi un ouragan dans les Caraïbes. Il est même possible de calculer la probabilité. » 

Or, Lorenz ne disait-il pas le contraire ? 




 En effet, le sens principal de l’Effet papillon et que l’on ne peut justement pas facilement trouver une  relation entre deux phénomènes, comme les battements d’ailes d’un papillon et une tempête. Il est très difficile de prévoir ce qu’il se passera, avec certitude.
Lorenz pensait que si le battement d’ailes d’un papillon pouvait engendrer une tornade, il était également capable de l’empêcher. Si nous changeons ne serait-ce qu’un tout petit élément dans la nature, « nous ne saurons jamais ce qui se serait passé si nous n’y avions pas touché », les conséquences étant trop complexes pour rétablir les choses en leur état initial.







Avec le film l’Effet Papillon, réalisé par Eric Bress en 2004, la popularisation de la théorie était assurée. Avec 13.000.000 dollars de budget, ce long métrage américain comprenant notamment le célèbre acteur Ashton Kutcher, ne pouvait qu’attirer les spectateurs.





Et en effet, le film fut un succès. Le slogan « Change one thing, change everything » (« Changer une chose change tout ») résumant parfaitement l’idée de Lorenz, la population, et plus précisément la jeunesse, aurait pu trouver de l’intérêt à cette idée et s’intéresser à la théorie à laquelle elle se rapporte.  

Seulement, des personnes interrogées ayant vu le film définissent l’effet papillon comme « un retour dans le passé afin d’améliorer l’avenir », en se fourvoyant complètement. La théorie s’efface donc derrière le scénario et la science-fiction.
En oubliant de donner une quelconque explication scientifique au phénomène décrit et en se concentrant sur la vie des personnages principaux, les auteurs transforment ce film en réflexion sur les choix de chacun et leurs conséquences.
Il confond donc la sensibilité aux valeurs initiales et le fait qu’une cause infime puisse avoir d’importantes conséquences.



 L’effet papillon a inspiré pas moins d’une vingtaine de films, mais également des bandes-dessinées, chansons ou romans, entraînant avec eux l’engouement de nombreux lecteurs, cinéphiles ou adeptes de musique.
Mais le succès médiatique a l’inconvénient d’entraîner des incompréhensions et de nombreuses erreurs. Ainsi, nous avons pu lire l'expression « La théorie de l’effet papillon » sur un site cinématographique.
Victime de son succès, il semble donc que la théorie du chaos s’essouffle derrière l’effet papillon.  








Grâce à la vulgarisation scientifique, puis à la littérature et au cinéma, la théorie du Chaos s’est peu à peu propagée dans la société sous le nom de « L’effet papillon », attisant la curiosité de la population. C’est aujourd’hui l’une des seules théories mathématique à avoir acquis un tel succès.